Une nouvelle année

J'entame aujourd'hui ma 6e année de dépressive, de fille mal dans sa peau et surtout dans sa tête. Est-ce que je vais tenir le coup encore 365 jours ? Vais-je enfin trouver le psychiatre et les médicaments adéquats à ma pathologie ?

Je pense de plus en plus à l'hospitalisation, à l'internement.
Mon psychiatre numéro 2 me l'avait déjà fortement conseillé.
Je me sens de plus en plus folle et de moins en moins dépressive. Ma tête me réponds de moins en moins, je sens que je ne suis plus maître de mon corps, celui-ci se dérobe à mes pensées, ma volonté.

Je pense que l'internemeent pourrait me permettre de me reposer, corps et esprit. J'aimerai en faire l'expérience même si celà sera extrêment mal vécu par mon père. Ce dernier se dira surement que je suis folle et non que je suis mal dans ma vie. Mais qu'importe... au point ou j'en suis, c'est peut-être la dernière chance qu'il me reste.

Avant, il me faut trouver un nouveau psychiatre. Celà fait plusieur mois que je ne consulte plus. J'ai besoin d'un avis médical spécialisé pour prendre ou non cette décision de l'internement.
Je m'imagine très bien lobotomisée par les anti-dépresseurs, juste bonne à aller au toilettes pour me vidanger, et passer mes journées à dormir. L'internement représente pour moi une sorte d'abondon de soi, un soulagement. Des médecins sont là pour prendre le relais. Je pourrai me gaver de médicaments et me laisser aller à la douceur de ne plus rien faire sauf de parler à des psychiatres.

Ce serait reposant pour moi.